La bataille de la crête de Vimy

Le musée du Royal Montreal Regiment est fier de présenter

« RÉGIMENTS SUR LA CRÊTE : VIMY, 100 ANS PLUS TARD »

Exposition de journaux intimes, d’armes, de cartes, d’artéfacts de la Première Guerre mondiale et davantage, provenant de la bataille de la crête de Vimy. Deux projections quotidiennes d’un film documentaire.

03, 04 et 06 avril 2017

[highlight align=”left, right, center” style=”default, different”]Séances (ouvertes au public) : De 16 h à 17 h 30 et de 19 h 30 à 21  [/highlight]

Victoria Hall,  4626 Sherbrooke ouest, Westmount, QC, H3Z 1G1

LA BATAILLE DE LA CRÊTE DE VIMY, DU 9 AU 12 AVRIL 1917

La bataille de la crête de Vimy a été un moment décisif pour le Canada. En avril 1917, le Corps canadien, qui combattait pour la première fois en tant qu’entité canadienne, a attaqué la crête de sept kilomètres, puissamment fortifiée par les Allemands. Les Français et les Britanniques avaient déjà tenté de s’emparer de la crête, mais avaient échoué, subissant d’importantes pertes. En revanche, les Canadiens ont réussi à forcer les Allemands à battre en retraite. Leur victoire leur a toutefois coûté très cher : 3 598 Canadiens ont été tués au combat et plus de 7 000 ont été blessés. Parmi ceux-ci, 98 soldats morts et 176 blessés étaient des soldats du RMR, ce qui représente une perte de près de 50 % pour le Régiment. Malgré la lourdeur de ces pertes, le Canada a démontré au monde entier ses habiletés militaires supérieures, puisque cette première victoire serait suivie de plusieurs autres, notamment celles de la côte 70, de Passchendaele, d’Amiens et de la ligne Drocourt-Quéant. Le succès des Canadiens, initié avec éclat à Vimy, permettrait plus tard au jeune Dominion de siéger à la table de négociation du Traité de Versailles, qui mettrait fin à la guerre.

Pour commémorer la bravoure des soldats canadiens qui ont remporté la bataille de la crête de Vimy il y a 100 ans, le Musée du RMR tiendra un événement bilingue et gratuit au Victoria Hall, à Westmount, les 3, 4 et 6 avril 2017.

Durant ces trois jours, nous vous présenterons le film documentaire de l’Office national du film du Canada sur la bataille de la crête de Vimy (en anglais seulement), « The Battle of Vimy Ridge » narré par Paul Gross. Les écoles pourront bénéficier d’une visite guidée de l’exposition et chaque élève recevra des documents à emporter à la maison.

Le Musée du RMR sera sur place pour présenter des artéfacts de la Première Guerre mondiale et de Vimy, notamment de l’équipement, des lettres, des photos, des armes, des médailles et des images de sa collection. Séances :

  • De 10 h à 11 h 30
  • De 13 h à 14 h 30
  • De 16 h à 17 h 30
  • De 19 h 30 à 21 h

Pour réserver une séance ou pour toute autre demande (p. ex., pour voir la collection du Musée du RMR), veuillez envoyer un courriel à info@royalmontrealregiment.com

Ce que vous verrez lors de la visite de « Régiments sur la crête » : Exposition Vimy, 100 ans plus tard :

1. Couloir chronologique : L’exposition Régiments sur la crête de Vimy est une présentation du Musée du RMR, fier d’être l’unique musée de Westmount.

Les visiteurs traverseront un « couloir chronologique » d’œuvres présentant en détail la préparation, la conduite et les répercussions de la bataille :

  •  Des images du Canada avant la Première Guerre mondiale, représentant différents milieux
  • Des images de militaires à l’entraînement à l’étranger
  • Des images du front de bataille (tranchées, prisonniers et scènes de victoires)
  • Des images du retour à la vie normale après la guerre
  • Un panneau « Le saviez-vous? » énumérant des faits divers sur le Canada durant la Première Guerre mondiale.

2. Visite de la crête : Il s’agit de l’attraction principale. Les visiteurs auront la chance de voir des artéfacts de la Première Guerre mondiale et de la bataille de la crête de Vimy, comme le bloc-note du major  Holliday, qui dirigeait environ 150 hommes et dont la dernière inscription précédant la bataille : ses derniers ordres… À la fin de cette exposition, les visiteurs auront une bonne idée de l’envergure de cette bataille, dans ses menus détails. 

  •  Des uniformes portés lors de la bataille, des insignes, des casques, de l’équipement de transport personnel, des badges, un masque à gaz, etc.
  • Des exemples d’art de tranchées réalisés par des soldats canadiens durant la Première Guerre mondiale au moyen de matières qu’ils avaient sous la main
  • Des armes d’infanterie ayant servi durant la bataille, comme des fusils, des pistolets, des baïonnettes et des armes « faites maison » destinées au combat corps à corps.

Vimy Paul Gross3. Film documentaire : Le film sur la bataille de la crête de Vimy de l’Office national du film se sert avec succès de techniques simples et éprouvées : photos et séquences de films d’archives, reconstitutions en noir et blanc et lecture de lettres de soldats ayant participé à cette bataille.  

Ce sont ces images authentiques et les mots de ceux qui y étaient qui transmettent les vraies horreurs de la guerre, sans mises en scène sanglantes. C’est la narration, effectuée avec simplicité et éloquence par Paul Gross, qui transporte l’auditoire au cœur des événements survenus il y a plus de 80 ans, dans un pays situé de l’autre côté de l’océan et dans des circonstances inimaginables pour la plupart des gens qui visionneront ce film. 

Le documentaire sera projeté quatre fois par jour (deux fois en français et deux fois en anglais)

ENSEIGNANTS! Pour effectuer une visite privée de l’exposition lors d’une journée scolaire, veuillez communiquer avec nous: info@royalmontrealregiment.com

POURQUOI LA BATAILLE DE VIMY A-T-ELLE ÉTÉ DÉTERMINANTE POUR LE CANADA? 

Un aperçu des tactiques militaires qui ont aidé l’infanterie canadienne à remporter la bataille de la crête de vimy. Écrit par l’historien de renom Tim Cook. Directement du site web du musée canadien de la guerre :

« Bon nombre d’historiens et d’auteurs considèrent la victoire canadienne à Vimy comme un moment déterminant pour le Canada, celui où le pays sortit de l’ombre de la Grande-Bretagne et se sentit capable de grandeur. C’est à ce moment que les soldats canadiens se sont mérité la réputation de troupes redoutables et efficaces. Mais cette victoire a eu un coût élevé avec plus de 10 500 morts et blessés du côté canadien.

Le Corps d’armée canadien reçut l’ordre de s’emparer de la crête de Vimy en avril 1917 [Voir les cartes]. Cette crête de sept kilomètres de long, solidement fortifiée, dans le nord de la France, dominait les lignes alliées. Les Canadiens donneraient l’assaut sur ce qui était considéré comme un véritable cimetière, car les précédentes attaques françaises avaient échoué, leur infligeant plus de 100 000 pertes.

Les Canadiens devaient planifier et répéter avec soin leur attaque afin de s’emparer de cette position. Pour accroître la souplesse et la puissance de feu au combat, l’infanterie se vit confier des rôles spécialisés de mitrailleurs, de carabiniers et de grenadiers. Ces mêmes soldats s’entraînèrent durant des semaines derrière leurs lignes avec des maquettes du champ de bataille et de nouvelles cartes établies à l’aide de photos aériennes pour guider leur avancée. Pour amener les hommes jusqu’au lieu de l’assaut en toute sécurité, les ingénieurs creusèrent de longs tunnels depuis l’arrière du front. L’élément clé de la victoire devait être un barrage d’artillerie roulant qui isolerait non seulement les tranchées ennemies, mais formerait aussi un mur d’explosifs et d’obus qui forcerait les Allemands à rester terrés dans leurs abris, loin de leurs mitrailleuses. « Les gars, vous allez progresser comme un train, à l’heure, sinon vous serez anéantis », déclara sir Julian Byng, commandant du Corps d’armée canadien.

Au cours de la semaine précédant la bataille, l’artillerie canadienne et britannique pilonna les positions ennemies sur la crête, tuant et harcelant les défenseurs. De nouvelles tactiques permettaient aux artilleurs de cibler puis de détruire les positions ennemies. Des réserves presque illimitées d’obus, ainsi que la nouvelle fusée 106, qui permettait aux obus d’exploser au contact au lieu de simplement s’enfouir dans le sol, facilitaient la destruction des places fortes et des barbelés. L’infanterie canadienne serait bien appuyée par plus de 1000 pièces d’artillerie qui produiraient un feu destructeur soutenant sa progression.

Les quatre divisions canadiennes, qui attaquaient ensemble pour la première fois, prirent la crête d’assaut le 9 avril 1917 à 5 h 30. Plus de 15 000 fantassins canadiens se lancèrent à l’assaut des positions allemandes. Leur courage et leur discipline leur permirent de continuer à avancer sous un feu nourri, même quand leurs officiers furent tués. La prise de la crête de Vimy, avancée par-delà le no man’s land avec des chars. Plusieurs Canadiens ont bravement sacrifié leur vie, en attaquant des nids de mitrailleuses ou en forçant la reddition de soldats allemands dans leurs abris. La colline numéro 145, la plus élevée et la plus importante de la crête, là où se trouve aujourd’hui le mémorial de Vimy, fut capturée lors d’une charge frontale à la baïonnette contre des postes de mitrailleuses. Trois autres journées de combats acharnés concrétisèrent la victoire finale. L’opération canadienne fut un grand succès, même si l’offensive franco-britannique dont elle faisait partie avait échoué. Cependant, cette victoire eut un coût élevé : 3598 Canadiens furent tués et 7000 autres blessés.

La prise de la crête de Vimy fut plus qu’une simple victoire sur le champ de bataille. Pour la première fois, les quatre divisions canadiennes, composées d’hommes de partout au Canada, attaquèrent ensemble. Le brigadier-général A.E. Ross déclara après la guerre : « Au cours de ces quelques minutes, j’ai été témoin de la naissance d’une nation. »

Par la suite, Vimy est devenue un symbole du sacrifice du jeune Dominion. En 1922, le gouvernement français céda à perpétuité au Canada la crête de Vimy et les terrains environnants. Le marbre blanc brillant et les émouvantes sculptures du Mémorial de Vimy ( inauguré en 1936 ) évoquent le souvenir des 11 285 Canadiens morts en France sans sépulture connue. »[1]

[1] Tim Cook, Musée canadien de la guerre: http://www.warmuseum.ca/cwm/exhibitions/vimy/index_e.shtml

LE ROYAL MONTREAL REGIMENT À VIMY

Une brève vue d’ensemble de l’expérience du RMR à vimy.

LIEUTENANT JOSEPH LABELLE, D.C.M., M.M. AND BAR

Le RMR a heureusement eu plusieurs témoins immédiats de la bataille. Un des soldats qui symbolisaient parfaitement l’esprit régimentaire se nommait Joseph « Joe » Labelle, un Canadien-français, un « original du RMR » (un des premiers membres à se joindre à l’unité, en août 1914) qui a été sorti du rang pour devenir officier.

Joseph Labelle est né à Menominee, au Michigan, le 27 décembre 1885. Il fait son entrée au service à 28 ans, très peu de temps après le début de la guerre, comme en témoigne sa feuille d’engagement datée du 20 août 1914. Il faisait cinq pieds et cinq pouces, soit à peu près la taille moyenne pour son âge (la taille minimale exigée dans l’infanterie était cinq pieds et trois pouces).

Avant de s’enrôler, Joseph était électricien; un tout nouveau métier à l’époque, étant donné que la majorité des foyers canadiens n’avaient pas encore l’électricité. Il sert honorablement dans les rangs du 14e bataillon du Corps expéditionnaire canadien (le Royal Montreal Regiment), gravissant les échelons jusqu’au grade de sergent avant d’obtenir une commission et d’atteindre le rang de lieutenant avant la fin de la guerre. Voici ce qu’il a vécu à Vimy :

La célébration et la démonstration n’ont pas fait partie de la victoire de Joe Labelle à Vimy. Il s’était engagé dans le 14e bataillon, pour immédiatement rejoindre les autres soldats du Royal Montreal Regiment (RMR) en septembre 1914 pour s’entraîner à Valcartier, au Québec. À Vimy, les dernières directives de l’adjudant par intérim, le lieutenant J. W.  Maynard, insistaient sur le fait que « les troupes attaqueraient exactement à l’heure zéro et qu’elles ne devraient pas attendre que le barrage des tranchées frontales allemandes soit levé à l’heure zéro et trois minutes… pour donner à l’ennemi le moins de temps possible pour sortir de sa tranchée-abri et ouvrir le feu ». Labelle comprit l’importance de cet ordre, conscient du fait que les Français et les Britanniques avaient perdu plus de 100 000 hommes en tentant de s’emparer de la crête. Néanmoins, Labelle et ses camarades se sont engagés sur le champ de bataille, immédiatement derrière le barrage roulant et l’ont regardé faucher l’ennemi « comme une tondeuse tond du gazon ». À partir du moment où les soldats ont sauté dans la tranchée, passé la ligne Noire pour atteindre ensuite la ligne Rouge, l’avance du régiment montréalais progressait comme sur des roulettes. Labelle admet avoir été étonné de la facilité de l’opération. « Les gars étaient transportés de joie », dit-il, mais une fois passée l’euphorie ressentie en voyant les Allemands battre en retraite, il se souvient avoir entendu ses camarades déclarer « eh bien, les gars, nous sommes ici maintenant. Tenons bon ». La prise de cette partie de la crête a coûté 274 vies au RMR. [1]

À la crête de Vimy, la 3e brigade était dirigée par le brigadier-général George Tuxford, et le 14e bataillon, le Royal Montreal Regiment (RMR), par le lieutenant-colonel Gault McCombe. Le soldat Cyril Lowe, dont le nom figure sur le cénotaphe de Strathroy, faisait partie du 14e Royal Montreal Regiment lorsqu’il est mort au combat, à Pâques, le 9 avril 1917.

La carte ci-dessus illustre l’alignement des quatre divisions canadiennes: les 1re, 2e, 3e et 4e divisions se succédant du sud au nord. La 1re division était dirigée par le major-général Arthur Currie de Strathroy. La 3e brigade du 14e bataillon était placée le plus loin au nord, dans la 1re division. Le 14e bataillon se trouvait au centre, entre les 15e et 16e bataillons.

Le plan de l’opération était le suivant : « Sur le flanc droit du front de la division se trouvait la 2e brigade d’infanterie du brigadier-général Frederick Loomis. Les 5e, 7e et 10e bataillons étaient situés dans la première vague et le 8e bataillon en réserve. À gauche se trouvait la 3e brigade, sous le brigadier-général George Tuxford. Les 15e, 14e et 16e bataillons étaient en ligne et le 13e, en réserve. Ces deux brigades étaient chargées de capturer les lignes noire et rouge. La 1re brigade, sous le brigadier-général William Griesbach, a continué jusqu’au bout et s’est rendue aussi loin que les lignes Bleue et Brune. » [Source : « Vimy Ridge A Canadian Reassessment (Crête de Vimy, une réévaluation canadienne), pages 157-158] »

Sur la carte, on peut voir que la 1re division canadienne avait la plus grande distance à parcourir pour atteindre ses objectifs, soit environ 3 560 mètres. Toutefois, le terrain était en pente douce, plutôt régulier et ouvert. Plus loin, au nord, le terrain était beaucoup plus escarpé.

Les trois brigades d’infanterie de Currie ont vécu des expériences de combat variées. « Sur le front de la 3e brigade, le 15e bataillon du lieutenant-colonel Charles Bent (48th Highlanders of Canada) a lancé son assaut à temps, à 5 h 30, et s’est immédiatement emparé de la ligne de front et des tranchées de soutien de l’ennemi. Le bataillon a atteint son objectif principal, Wolfer Weg (ligne noire) en 40 minutes. En quelques heures, les troupes sont parvenues à occuper Zwischen Steeling (ligne rouge) et ont continué à consolider leurs gains. Ce matin-là, trois officiers ont été tués et six autres ont été blessés. Des autres rangs, au moins 60 ont été tués et plus de 100 autres ont été blessés, ce qui représentait environ 25 % de la force de combat du bataillon.

La carte ci-dessus illustre l’alignement des quatre divisions canadiennes : les 1re, 2e, 3e et 4e divisions se succédant du sud au nord. La 1re division était dirigée par le major-général Arthur Currie de Strathroy. La 3e brigade du le 14e bataillon était placée le plus loin au nord, dans la 1re division. Le 14e bataillon se trouvait au centre, entre les 15e et 16e bataillons.

Le plan de l’opération était le suivant : « Sur le flanc droit du front de la division se trouvait la 2e brigade d’infanterie du brigadier-général Frederick Loomis. Les 5e, 7e et 10e bataillons étaient situés dans la première vague et le 8e bataillon en réserve. À gauche se trouvait la 3e brigade, sous le brigadier-général George Tuxford. Les 15e, 14e et 16e bataillons étaient en ligne et le 13e, en réserve. Ces deux brigades étaient chargées de capturer les lignes noire et rouge. La 1re brigade, sous le brigadier-général William Griesbach, a continué jusqu’au bout et s’est rendue aussi loin que les lignes bleue et brune. » [Source : « Vimy Ridge A Canadian Reassessment (Crête de Vimy, une réévaluation canadienne), pages 157-158] »

Sur la carte, on peut voir que la 1re division canadienne avait la plus grande distance à parcourir pour atteindre ses objectifs, soit environ 3 560 mètres. Toutefois, le terrain était en pente douce, plutôt régulier et ouvert. Plus loin, au nord, le terrain était beaucoup plus escarpé.

Les trois brigades d’infanterie de Currie ont vécu des expériences de combat variées. « Sur le front de la 3e brigade, le 15e bataillon du lieutenant-colonel Charles Bent (48th Highlanders of Canada) a lancé son assaut à l’heure prévue, soit 5 h 30, et s’est immédiatement emparé de la ligne de front et des tranchées de soutien de l’ennemi. Le bataillon a atteint son objectif principal, Wolfer Weg (ligne noire) en 40 minutes. En quelques heures, les troupes sont parvenues à occuper Zwischen Steeling (ligne rouge) et ont continué à consolider leurs gains. Ce matin-là, trois officiers ont été tués et six autres ont été blessés. Des autres rangs, au moins 60 ont été tués et plus de 100 autres ont été blessés, ce qui représentait environ 25 % de la force de combat du bataillon.

Ces pertes étaient loin d’être minimes, mais le 14e bataillon du lieutenant-colonel Gault McCombe’s (le Royal Montreal Regiment) a rencontré de plus grandes difficultés en avançant vers le centre du front de la 3e brigade. Les carabiniers bavarois et les mitrailleurs auraient « combattu jusqu’au bout, ne montrant aucun signe de capitulation ». Ils ont principalement été vaincus par des petits groupes d’hommes armés de grenades. Les tirs indirects de l’équipe de canons de Lewis ont également aidé, mais ce sont les tirs précis de l’artillerie qui ont facilité la progression du bataillon, détruisant la plupart des barbelés ennemis et endommageant une bonne partie des tranchées. Des 701 hommes et officiers de McCombe, 287 ont perdu la vie le 9 avril; près du double des pertes du 15e bataillon sur le front adjacent. » (Cyril Lowe était du nombre des soldats morts au champ d’honneur.) [Source : « Vimy Ridge A Canadian Reassessment (Crête de Vimy, une réévaluation canadienne), pages 158-9] »

L’assaut sur la crête de Vimy a été minutieusement planifié et préparé plusieurs semaines avant l’attaque. Chaque bataillon avait reçu des cartes du terrain qui se trouvait devant eux pour savoir à quoi s’attendre relativement aux pentes, aux trous de mortier, aux zones humides, aux tranchées ennemies, aux lignes de barbelés, etc. En rotation, on les avait retirés des lignes de front pour réaliser des exercices de progression, soigneusement minutés, pour faire en sorte qu’ils demeurent derrière le barrage roulant des tirs d’artillerie qui seraient dirigés sur les tranchées et les lignes de barbelés allemandes. Le minutage était crucial. S’ils bougeaient trop rapidement, ils seraient touchés par leurs propres tirs d’artillerie. S’ils bougeaient trop lentement, l’ennemi devant eux aurait le temps de se ressaisir avant que leurs lignes d’infanterie puissent s’emparer des tranchées ennemies.

À Vimy, la nouvelle technologie et les tactiques innovatrices (en comparaison de celles des mois précédents) ont été mises en place, mais les soldats d’infanterie dépendaient de mortiers, de mitrailleuses et de grenades à fusil. Toutefois, une fois face à l’ennemi, ils devaient compter sur leur fusil et leur baïonnette. Aucune planification ni aucun armement soigneusement placé n’auraient pu sauver les hommes et les chevaux des obus perdus, des nids de mitrailleuses intacts, ni même de la boue et des conditions métrologiques misérables dans lesquelles ils ont travaillé dur. Un soldat blessé risquait fort de mourir noyé avant qu’une aide n’arrive. [2]

[1] Victory at Vimy, Ted Barris, First Edition Paperbacks 2008, ISBN 978-0-88762-253-3, pages 216-17.
[2] http://strathroycaradoclions.ca/index.php/14th-canadian-infantry-battalion/

ENSEIGNANTS! Pour effectuer une visite privée de l’exposition lors d’une journée scolaire, veuillez communiquer avec nous : info@royalmontrealregiment.com

Nous nous souviendrons d’eux